Détails du sujet
« Troubles de stress post-traumatique chez le personnel soignant en contexte post-conflit armé : facteurs de risque et vécu psychosocial à Goma ».
Résumé
Auteur : RIZIKI TCHEUPE
Niveau: L2
Département: Medecine Humaine
Année Ac: 2024-2025 , | 2025-11-12 16:15:16
Mots clés
Trouble de stress post-traumatique, personnel soignant, post conflits armés
Intérêt
L’étude du trouble du stress post-traumatique (TSPT) chez le personnel soignant en contexte post-conflit armé revêt un intérêt majeur à plusieurs niveaux.
Sur le plan scientifique, ce travail contribue à combler une lacune importante dans la littérature. La majorité des recherches en Afrique subsaharienne se focalise sur les victimes directes des conflits (déplacés, femmes victimes de violences sexuelles, enfants soldats), laissant de côté les soignants qui, pourtant, subissent eux aussi une forte exposition traumatique. En analysant la prévalence, les facteurs de risque et le vécu psychosocial de cette catégorie professionnelle, notre étude fournit des données nouvelles et contextualisées pour la communauté scientifique (Roberts et al., 2009).
Sur le plan sanitaire et professionnel, cette recherche met en lumière la santé mentale des soignants, souvent négligée dans les politiques de reconstruction post-conflit. Un personnel soignant en détresse psychologique est plus susceptible de présenter une baisse de performance, un risque accru d’erreurs médicales et une fatigue compassionnelle, compromettant ainsi la qualité des soins offerts aux patients (WHO, 2013). L’identification précoce du TSPT et de ses facteurs de risque constitue donc un levier essentiel pour améliorer la résilience et la stabilité du système de santé dans les zones fragilisées par la guerre.
Sur le plan social et communautaire, le bien-être du personnel soignant influence directement la dynamique communautaire. Un soignant épanoui et psychologiquement équilibré est non seulement plus apte à prendre en charge les patients, mais il représente aussi un modèle de stabilité et de soutien pour des communautés éprouvées par les conflits. Ainsi, cette étude ouvre la voie à une meilleure intégration des programmes de santé mentale dans les stratégies de réhabilitation post-conflit à Goma et en RDC (IASC, 2007).
En somme, l’intérêt de ce sujet réside dans son potentiel à renforcer à la fois la connaissance scientifique, la prise en charge sanitaire et le tissu social, en contribuant à une approche globale de la reconstruction après conflit.
Problématique
Les conflits armés constituent l’une des principales sources de traumatismes psychologiques dans le monde. Dans les zones touchées par la guerre, la population générale est exposée à des violences physiques, psychologiques et sociales qui favorisent l’émergence du trouble du stress post-traumatique (TSPT). Ce dernier se caractérise par la reviviscence des événements traumatisants, l’évitement, l’hypervigilance et des perturbations émotionnelles durables, affectant la qualité de vie des victimes et leur capacité de fonctionnement social (American Psychiatric Association, 2013).
Si de nombreuses études se sont intéressées au TSPT chez les déplacés internes, les survivants de violences ou les enfants, le personnel soignant demeure une catégorie souvent négligée dans les recherches. Pourtant, ces professionnels de santé, en plus d’être des témoins directs des atrocités commises lors des conflits armés, sont fréquemment confrontés à une surcharge de travail, à des conditions de soins précaires et à des pressions psychologiques liées à la prise en charge des blessés et victimes de guerre. Cette double exposition – personnelle et professionnelle – les rend particulièrement vulnérables au TSPT (Benedek et al., 2007).
À Goma, ville de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) marquée par des décennies de conflits armés récurrents, le personnel soignant se trouve en première ligne face aux conséquences humaines et sociales des affrontements. Malgré cette réalité, peu de données scientifiques locales existent sur la prévalence du TSPT chez ces professionnels, les facteurs de risque qui y sont associés ainsi que leur vécu psychosocial. Cette lacune de connaissances limite la mise en place de stratégies de prévention et d’accompagnement adaptées à leur situation spécifique (Munyandamutsa et al., 2012).
Dès lors, une question centrale se pose : quelle est l’ampleur du trouble du stress post-traumatique chez le personnel soignant en contexte post-conflit armé à Goma, quels sont les facteurs de risque qui y contribuent et comment ce personnel vit-il psychologiquement et socialement cette expérience ?
C’est à cette interrogation que la présente recherche tente d’apporter des éléments de réponse, en mettant en évidence la nécessité d’intégrer la santé mentale du personnel soignant dans les politiques de reconstruction sanitaire et communautaire post-conflit.
Plan provisoire
Dédicace
Résumé
Table des matières
Chapitre I — Introduction générale
1. Contexte général (guerres, post-conflit, situation sanitaire à Goma)
2. Contexte spécifique (rôle et conditions du personnel soignant dans les zones de conflit)
3. Définitions clés (TSPT, personnel soignant, post-conflit armé)
4. Problématique
5. Justification / pertinence de l’étude
6. Hypothèses (si souhaité)
7. Objectifs
Objectif général
Objectifs spécifiques
Chapitre II — Revue de la littérature
1. Épidémiologie du TSPT (global & en contexte humanitaire)
2. Mécanismes psychologiques (exposition directe, traumatisme secondaire, fatigue compassionnelle, burnout)
3. Facteurs de risque identifiés chez les soignants (personnels et contextuels)
4. Manifestations cliniques et comorbidités (dépression, anxiété, insomnie, consommation)
5. Outils d’évaluation (PCL-5, IES-R, etc.) — avantages & limites
6. Stratégies d’accompagnement et programmes de soutien (interventions psychologiques, debriefing, soins organisationnels)
7. Synthèse et niches de recherche (ce que ton étude apporte)
Chapitre III — Méthodologie (approche mixte)
1. Type d’étude: Étude mixte (quantitative transversale + qualitative descriptive/analytique)
2. Site de l’étude: Hôpitaux, centres de santé et structures de premiers secours à Goma (préciser noms si possible)
3. Population d’étude
Personnel soignant (médecins, infirmiers, sages-femmes, techniciens, ambulanciers, aides-soignants) ayant travaillé durant/immédiatement après le conflit.
4. Critères d’inclusion / exclusion
Inclusion : avoir exercé au moins X mois durant/immédiatement après le conflit, consentement écrit, etc.
Exclusion : antécédents psychiatriques graves connus antérieurs au conflit (à définir), refus de participer.
5. Taille d’échantillon
Quantitatif : calculée à partir d’une prévalence attendue (ex. hypothèse 20–30 %) + marge d’erreur ; proposition pratique : 200–300 participants (ajuster selon population accessible).
Qualitatif : échantillonnage raisonné / saturation : 20–30 entretiens individuels + 2–4 groupes de discussion (focus groups) avec administratifs/encadreurs si pertinent.
6. Méthodes d’échantillonnage
Quantitatif : échantillonnage probabiliste ou par grappes si plusieurs établissements ; sinon échantillonnage consécutif.
Qualitatif : échantillonnage purposif (variation par métier, âge, ancienneté, exposition).
7. Outils de collecte
Questionnaire structuré sociodémographique et professionnel (âge, sexe, poste, durée d’exposition, antécédents).
8. Procédure de collecte: Descente sur terrain, interroger et preserver l'anonyma
9. Analyse des données
Quantitatif : saisie (Excel/SPSS/Stata), analyses descriptives (prévalences, moyennes), tests bivariés (chi2, t test), modèles multivariés (régression logistique) pour facteurs associés.
Qualitatif : enregistrement des entretiens, transcription, codage thématique (approche inductive + deductive), utilisation possible de NVivo / MAXQDA / Atlas.ti ou codage manuel.
Intégration des données mixtes : triangulation des résultats (comparer et compléter quantitatif & qualitatif).
10. Considérations éthiques
Approbation du comité d’éthique local, consentement éclairé, confidentialité, prise en charge / orientation des participants en détresse (réseau de soutien/psychiatre disponible), respect des droits.
Chapitre IV — Résultats
1. Résultats quantitatifs
Description de l’échantillon
Prévalence du TSPT (global et par sous-groupes)
Facteurs associés (analyses bivariées & multivariées)
2. Résultats qualitatifs
Thèmes principaux (vécu du trauma, conséquences professionnelles, stratégies d’adaptation, attentes en matière de soutien)
3. Triangulation / synthèse mixte
Chapitre V — Discussion
1. Principaux résultats récapitulés
2. Comparaison avec la littérature (régionale et internationale)
3. Interprétation des facteurs de risque et du vécu psychosocial
4. Implications pratiques pour la santé publique / psychiatrie (programmes de soutien, politiques hospitalières)
5. Limites de l’étude (biais, généralisation, mesures auto-rapportées)
6. Recommandations (pour la pratique, la formation, la politique, la recherche future)
Conclusion générale
Résumé synthétique + message principal + recommandations ciblées
Références bibliographiques
Annexes
Questionnaire complet & guides d’entretien
Lettre d’autorisation / approbation éthique
Feuilles de consentement/assentement
Tableaux supplémentaires, guide de codage qualitatif
Hypothèses
Hypothèses de recherche
1. Hypothèse 1
Le trouble du stress post-traumatique (TSPT) est fréquent chez le personnel soignant exerçant dans le contexte post-conflit armé à Goma.
2. Hypothèse 2
Certains facteurs tels que le sexe féminin, l’âge jeune, la faible ancienneté professionnelle, l’exposition directe aux violences armées, ainsi que la surcharge de travail augmentent significativement le risque de développer un TSPT chez le personnel soignant.
3. Hypothèse 3
Le TSPT chez le personnel soignant s’accompagne d’un vécu psychosocial marqué par une détresse émotionnelle, une altération des relations interpersonnelles et une baisse de performance professionnelle.
Méthodes
Méthodologie
1. Type et design de l’étude
Il s’agira d’une étude transversale, descriptive et analytique, menée auprès du personnel soignant exerçant dans différents établissements de santé de la ville de Goma. Ce design permettra de déterminer la prévalence du trouble du stress post-traumatique (TSPT), d’identifier ses facteurs de risque et de décrire le vécu psychosocial des soignants dans un contexte post-conflit armé.
2. Cadre de l’étude
L’étude sera réalisée dans plusieurs structures de santé de la ville de Goma, incluant les hôpitaux publics, les hôpitaux confessionnels, ainsi que certains centres de santé. Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est une zone marquée par des décennies de conflits armés, ce qui en fait un terrain pertinent pour cette recherche.
3. Population d’étude
La population cible est constituée de tout le personnel soignant (médecins, infirmiers, techniciens de santé et sages-femmes) exerçant dans les établissements sélectionnés.
4. Critères d’inclusion et d’exclusion
Inclusion : soignants présents dans les structures au moment de l’enquête, ayant au moins 6 mois d’ancienneté dans leur fonction et ayant donné leur consentement éclairé.
Exclusion : soignants absents pour congé prolongé, ceux ayant refusé de participer ou présentant une incapacité empêchant la passation du questionnaire.
5. Échantillonnage et taille de l’échantillon
Un échantillonnage aléatoire stratifié sera utilisé, afin de représenter les différentes catégories professionnelles (médecins, infirmiers, sages-femmes, techniciens).
La taille de l’échantillon sera calculée à partir de la formule de Schwartz pour les études transversales, en tenant compte d’une prévalence attendue de TSPT estimée dans la littérature (≈ 20 à 30 % chez les soignants en zones de crise), avec un intervalle de confiance de 95 % et une marge d’erreur de 5 %.
6. Outils et techniques de collecte des données
La collecte des données se fera à l’aide d’un questionnaire structuré comprenant : une fiche sociodémographique et professionnelle, l’échelle PCL-5 (PTSD Checklist for DSM-5), validée pour le dépistage du TSPT, des questions qualitatives explorant le vécu psychosocial (relations interpersonnelles, fonctionnement professionnel, perception du soutien social).
7. Variables de l’étude
Variable dépendante : présence ou absence du TSPT (score au PCL-5).
Variables indépendantes : âge, sexe, statut matrimonial, ancienneté, catégorie professionnelle, antécédents de traumatismes, exposition à la guerre, conditions de travail, charge de travail.
8. Analyse des données
Les données quantitatives seront saisies et analysées à l’aide du logiciel SPSS.
Les statistiques descriptives (fréquences, pourcentages, moyennes) permettront de décrire la prévalence du TSPT.
Les tests d’association (Chi-carré, test de Student, régression logistique) permettront d’identifier les facteurs de risque.
Les données qualitatives seront analysées par une approche thématique, permettant de dégager les principaux aspects du vécu psychosocial des soignants.
9. Considérations éthiques
L’étude respectera les principes éthiques de la recherche impliquant des êtres humains. Le consentement éclairé sera obtenu auprès de chaque participant. La confidentialité et l’anonymat des données seront garantis. Une autorisation sera demandée auprès du comité d’éthique de l’Université Officielle de Bukavu (ou autre comité compétent).
Bibliographie
1. American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (5e éd.). Washington, DC: APA, 2013.
2. Benedek, D. M., Fullerton, C., & Ursano, R. J. (2007). First responders: Mental health consequences of natural and human-made disasters for public health and public safety workers. Annual Review of Public Health, 28, 55-68.
3. Munyandamutsa, N., Mahoro Nkubamugisha, P., Gex-Fabry, M., & Eytan, A. (2012). Mental and physical health in Rwanda 14 years after the genocide. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 47(11), 1753–1761.
4. Shalev, A., Liberzon, I., & Marmar, C. (2017). Post-traumatic stress disorder. New England Journal of Medicine, 376(25), 2459–2469.
5. Weathers, F. W., Litz, B. T., Keane, T. M., Palmieri, P. A., Marx, B. P., & Schnurr, P. P. (2013). The PTSD Checklist for DSM-5 (PCL-5). National Center for PTSD.
6. Hulley, S. B., Cummings, S. R., Browner, W. S., Grady, D., & Newman, T. B. (2013). Designing Clinical Research. 4th edition. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.
7. World Health Organization. (2013). Mental health action plan 2013–2020. Geneva: WHO.
8.Hulley, S. B., Cummings, S. R., Browner, W. S., Grady, D., & Newman, T. B. (2013). Designing Clinical Research. 4th edition. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.
9. World Health Organization. (2013). Mental health action plan 2013–2020. Geneva: WHO.
10. Inter-Agency Standing Committee (IASC). IASC Guidelines on Mental Health and Psychosocial Support in Emergency Settings. Geneva: IASC, 2007.
11. Roberts, B., Ocaka, K. F., Browne, J., Oyok, T., & Sondorp, E. (2009). Factors associated with post-traumatic stress disorder and depression among internally displaced persons in northern Uganda. BMC Psychiatry, 9(1), 23.
12. World Health Organization (WHO). Building Back Better: Sustainable Mental Health Care after Emergencies. Geneva: WHO, 2013.
Directeur & Encadreur
Directeur: Prof Polepole Prof POLEPOLE
Encadreur: KAHATWA Dr SERGE
Status
Décision ou observation:
Feu vert:
Déposé : NON
Défendu: NON
Finalisé: NON
« Troubles de stress post-traumatique chez le personnel soignant en contexte post-conflit armé : facteurs de risque et vécu psychosocial à Goma ».
Résumé
Auteur : RIZIKI TCHEUPE
Niveau: L2
Département: Medecine Humaine
Année Ac: 2024-2025 , | 2025-11-12 16:15:16
Mots clés
Trouble de stress post-traumatique, personnel soignant, post conflits armésIntérêt
L’étude du trouble du stress post-traumatique (TSPT) chez le personnel soignant en contexte post-conflit armé revêt un intérêt majeur à plusieurs niveaux.Sur le plan scientifique, ce travail contribue à combler une lacune importante dans la littérature. La majorité des recherches en Afrique subsaharienne se focalise sur les victimes directes des conflits (déplacés, femmes victimes de violences sexuelles, enfants soldats), laissant de côté les soignants qui, pourtant, subissent eux aussi une forte exposition traumatique. En analysant la prévalence, les facteurs de risque et le vécu psychosocial de cette catégorie professionnelle, notre étude fournit des données nouvelles et contextualisées pour la communauté scientifique (Roberts et al., 2009).
Sur le plan sanitaire et professionnel, cette recherche met en lumière la santé mentale des soignants, souvent négligée dans les politiques de reconstruction post-conflit. Un personnel soignant en détresse psychologique est plus susceptible de présenter une baisse de performance, un risque accru d’erreurs médicales et une fatigue compassionnelle, compromettant ainsi la qualité des soins offerts aux patients (WHO, 2013). L’identification précoce du TSPT et de ses facteurs de risque constitue donc un levier essentiel pour améliorer la résilience et la stabilité du système de santé dans les zones fragilisées par la guerre.
Sur le plan social et communautaire, le bien-être du personnel soignant influence directement la dynamique communautaire. Un soignant épanoui et psychologiquement équilibré est non seulement plus apte à prendre en charge les patients, mais il représente aussi un modèle de stabilité et de soutien pour des communautés éprouvées par les conflits. Ainsi, cette étude ouvre la voie à une meilleure intégration des programmes de santé mentale dans les stratégies de réhabilitation post-conflit à Goma et en RDC (IASC, 2007).
En somme, l’intérêt de ce sujet réside dans son potentiel à renforcer à la fois la connaissance scientifique, la prise en charge sanitaire et le tissu social, en contribuant à une approche globale de la reconstruction après conflit.
Problématique
Les conflits armés constituent l’une des principales sources de traumatismes psychologiques dans le monde. Dans les zones touchées par la guerre, la population générale est exposée à des violences physiques, psychologiques et sociales qui favorisent l’émergence du trouble du stress post-traumatique (TSPT). Ce dernier se caractérise par la reviviscence des événements traumatisants, l’évitement, l’hypervigilance et des perturbations émotionnelles durables, affectant la qualité de vie des victimes et leur capacité de fonctionnement social (American Psychiatric Association, 2013).
Si de nombreuses études se sont intéressées au TSPT chez les déplacés internes, les survivants de violences ou les enfants, le personnel soignant demeure une catégorie souvent négligée dans les recherches. Pourtant, ces professionnels de santé, en plus d’être des témoins directs des atrocités commises lors des conflits armés, sont fréquemment confrontés à une surcharge de travail, à des conditions de soins précaires et à des pressions psychologiques liées à la prise en charge des blessés et victimes de guerre. Cette double exposition – personnelle et professionnelle – les rend particulièrement vulnérables au TSPT (Benedek et al., 2007).
À Goma, ville de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) marquée par des décennies de conflits armés récurrents, le personnel soignant se trouve en première ligne face aux conséquences humaines et sociales des affrontements. Malgré cette réalité, peu de données scientifiques locales existent sur la prévalence du TSPT chez ces professionnels, les facteurs de risque qui y sont associés ainsi que leur vécu psychosocial. Cette lacune de connaissances limite la mise en place de stratégies de prévention et d’accompagnement adaptées à leur situation spécifique (Munyandamutsa et al., 2012).
Dès lors, une question centrale se pose : quelle est l’ampleur du trouble du stress post-traumatique chez le personnel soignant en contexte post-conflit armé à Goma, quels sont les facteurs de risque qui y contribuent et comment ce personnel vit-il psychologiquement et socialement cette expérience ?
C’est à cette interrogation que la présente recherche tente d’apporter des éléments de réponse, en mettant en évidence la nécessité d’intégrer la santé mentale du personnel soignant dans les politiques de reconstruction sanitaire et communautaire post-conflit.
Plan provisoire
DédicaceRésumé
Table des matières
Chapitre I — Introduction générale
1. Contexte général (guerres, post-conflit, situation sanitaire à Goma)
2. Contexte spécifique (rôle et conditions du personnel soignant dans les zones de conflit)
3. Définitions clés (TSPT, personnel soignant, post-conflit armé)
4. Problématique
5. Justification / pertinence de l’étude
6. Hypothèses (si souhaité)
7. Objectifs
Objectif général
Objectifs spécifiques
Chapitre II — Revue de la littérature
1. Épidémiologie du TSPT (global & en contexte humanitaire)
2. Mécanismes psychologiques (exposition directe, traumatisme secondaire, fatigue compassionnelle, burnout)
3. Facteurs de risque identifiés chez les soignants (personnels et contextuels)
4. Manifestations cliniques et comorbidités (dépression, anxiété, insomnie, consommation)
5. Outils d’évaluation (PCL-5, IES-R, etc.) — avantages & limites
6. Stratégies d’accompagnement et programmes de soutien (interventions psychologiques, debriefing, soins organisationnels)
7. Synthèse et niches de recherche (ce que ton étude apporte)
Chapitre III — Méthodologie (approche mixte)
1. Type d’étude: Étude mixte (quantitative transversale + qualitative descriptive/analytique)
2. Site de l’étude: Hôpitaux, centres de santé et structures de premiers secours à Goma (préciser noms si possible)
3. Population d’étude
Personnel soignant (médecins, infirmiers, sages-femmes, techniciens, ambulanciers, aides-soignants) ayant travaillé durant/immédiatement après le conflit.
4. Critères d’inclusion / exclusion
Inclusion : avoir exercé au moins X mois durant/immédiatement après le conflit, consentement écrit, etc.
Exclusion : antécédents psychiatriques graves connus antérieurs au conflit (à définir), refus de participer.
5. Taille d’échantillon
Quantitatif : calculée à partir d’une prévalence attendue (ex. hypothèse 20–30 %) + marge d’erreur ; proposition pratique : 200–300 participants (ajuster selon population accessible).
Qualitatif : échantillonnage raisonné / saturation : 20–30 entretiens individuels + 2–4 groupes de discussion (focus groups) avec administratifs/encadreurs si pertinent.
6. Méthodes d’échantillonnage
Quantitatif : échantillonnage probabiliste ou par grappes si plusieurs établissements ; sinon échantillonnage consécutif.
Qualitatif : échantillonnage purposif (variation par métier, âge, ancienneté, exposition).
7. Outils de collecte
Questionnaire structuré sociodémographique et professionnel (âge, sexe, poste, durée d’exposition, antécédents).
8. Procédure de collecte: Descente sur terrain, interroger et preserver l'anonyma
9. Analyse des données
Quantitatif : saisie (Excel/SPSS/Stata), analyses descriptives (prévalences, moyennes), tests bivariés (chi2, t test), modèles multivariés (régression logistique) pour facteurs associés.
Qualitatif : enregistrement des entretiens, transcription, codage thématique (approche inductive + deductive), utilisation possible de NVivo / MAXQDA / Atlas.ti ou codage manuel.
Intégration des données mixtes : triangulation des résultats (comparer et compléter quantitatif & qualitatif).
10. Considérations éthiques
Approbation du comité d’éthique local, consentement éclairé, confidentialité, prise en charge / orientation des participants en détresse (réseau de soutien/psychiatre disponible), respect des droits.
Chapitre IV — Résultats
1. Résultats quantitatifs
Description de l’échantillon
Prévalence du TSPT (global et par sous-groupes)
Facteurs associés (analyses bivariées & multivariées)
2. Résultats qualitatifs
Thèmes principaux (vécu du trauma, conséquences professionnelles, stratégies d’adaptation, attentes en matière de soutien)
3. Triangulation / synthèse mixte
Chapitre V — Discussion
1. Principaux résultats récapitulés
2. Comparaison avec la littérature (régionale et internationale)
3. Interprétation des facteurs de risque et du vécu psychosocial
4. Implications pratiques pour la santé publique / psychiatrie (programmes de soutien, politiques hospitalières)
5. Limites de l’étude (biais, généralisation, mesures auto-rapportées)
6. Recommandations (pour la pratique, la formation, la politique, la recherche future)
Conclusion générale
Résumé synthétique + message principal + recommandations ciblées
Références bibliographiques
Annexes
Questionnaire complet & guides d’entretien
Lettre d’autorisation / approbation éthique
Feuilles de consentement/assentement
Tableaux supplémentaires, guide de codage qualitatif
Hypothèses
Hypothèses de recherche1. Hypothèse 1
Le trouble du stress post-traumatique (TSPT) est fréquent chez le personnel soignant exerçant dans le contexte post-conflit armé à Goma.
2. Hypothèse 2
Certains facteurs tels que le sexe féminin, l’âge jeune, la faible ancienneté professionnelle, l’exposition directe aux violences armées, ainsi que la surcharge de travail augmentent significativement le risque de développer un TSPT chez le personnel soignant.
3. Hypothèse 3
Le TSPT chez le personnel soignant s’accompagne d’un vécu psychosocial marqué par une détresse émotionnelle, une altération des relations interpersonnelles et une baisse de performance professionnelle.
Méthodes
Méthodologie1. Type et design de l’étude
Il s’agira d’une étude transversale, descriptive et analytique, menée auprès du personnel soignant exerçant dans différents établissements de santé de la ville de Goma. Ce design permettra de déterminer la prévalence du trouble du stress post-traumatique (TSPT), d’identifier ses facteurs de risque et de décrire le vécu psychosocial des soignants dans un contexte post-conflit armé.
2. Cadre de l’étude
L’étude sera réalisée dans plusieurs structures de santé de la ville de Goma, incluant les hôpitaux publics, les hôpitaux confessionnels, ainsi que certains centres de santé. Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est une zone marquée par des décennies de conflits armés, ce qui en fait un terrain pertinent pour cette recherche.
3. Population d’étude
La population cible est constituée de tout le personnel soignant (médecins, infirmiers, techniciens de santé et sages-femmes) exerçant dans les établissements sélectionnés.
4. Critères d’inclusion et d’exclusion
Inclusion : soignants présents dans les structures au moment de l’enquête, ayant au moins 6 mois d’ancienneté dans leur fonction et ayant donné leur consentement éclairé.
Exclusion : soignants absents pour congé prolongé, ceux ayant refusé de participer ou présentant une incapacité empêchant la passation du questionnaire.
5. Échantillonnage et taille de l’échantillon
Un échantillonnage aléatoire stratifié sera utilisé, afin de représenter les différentes catégories professionnelles (médecins, infirmiers, sages-femmes, techniciens).
La taille de l’échantillon sera calculée à partir de la formule de Schwartz pour les études transversales, en tenant compte d’une prévalence attendue de TSPT estimée dans la littérature (≈ 20 à 30 % chez les soignants en zones de crise), avec un intervalle de confiance de 95 % et une marge d’erreur de 5 %.
6. Outils et techniques de collecte des données
La collecte des données se fera à l’aide d’un questionnaire structuré comprenant : une fiche sociodémographique et professionnelle, l’échelle PCL-5 (PTSD Checklist for DSM-5), validée pour le dépistage du TSPT, des questions qualitatives explorant le vécu psychosocial (relations interpersonnelles, fonctionnement professionnel, perception du soutien social).
7. Variables de l’étude
Variable dépendante : présence ou absence du TSPT (score au PCL-5).
Variables indépendantes : âge, sexe, statut matrimonial, ancienneté, catégorie professionnelle, antécédents de traumatismes, exposition à la guerre, conditions de travail, charge de travail.
8. Analyse des données
Les données quantitatives seront saisies et analysées à l’aide du logiciel SPSS.
Les statistiques descriptives (fréquences, pourcentages, moyennes) permettront de décrire la prévalence du TSPT.
Les tests d’association (Chi-carré, test de Student, régression logistique) permettront d’identifier les facteurs de risque.
Les données qualitatives seront analysées par une approche thématique, permettant de dégager les principaux aspects du vécu psychosocial des soignants.
9. Considérations éthiques
L’étude respectera les principes éthiques de la recherche impliquant des êtres humains. Le consentement éclairé sera obtenu auprès de chaque participant. La confidentialité et l’anonymat des données seront garantis. Une autorisation sera demandée auprès du comité d’éthique de l’Université Officielle de Bukavu (ou autre comité compétent).
Bibliographie
1. American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (5e éd.). Washington, DC: APA, 2013.2. Benedek, D. M., Fullerton, C., & Ursano, R. J. (2007). First responders: Mental health consequences of natural and human-made disasters for public health and public safety workers. Annual Review of Public Health, 28, 55-68.
3. Munyandamutsa, N., Mahoro Nkubamugisha, P., Gex-Fabry, M., & Eytan, A. (2012). Mental and physical health in Rwanda 14 years after the genocide. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 47(11), 1753–1761.
4. Shalev, A., Liberzon, I., & Marmar, C. (2017). Post-traumatic stress disorder. New England Journal of Medicine, 376(25), 2459–2469.
5. Weathers, F. W., Litz, B. T., Keane, T. M., Palmieri, P. A., Marx, B. P., & Schnurr, P. P. (2013). The PTSD Checklist for DSM-5 (PCL-5). National Center for PTSD.
6. Hulley, S. B., Cummings, S. R., Browner, W. S., Grady, D., & Newman, T. B. (2013). Designing Clinical Research. 4th edition. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.
7. World Health Organization. (2013). Mental health action plan 2013–2020. Geneva: WHO.
8.Hulley, S. B., Cummings, S. R., Browner, W. S., Grady, D., & Newman, T. B. (2013). Designing Clinical Research. 4th edition. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.
9. World Health Organization. (2013). Mental health action plan 2013–2020. Geneva: WHO.
10. Inter-Agency Standing Committee (IASC). IASC Guidelines on Mental Health and Psychosocial Support in Emergency Settings. Geneva: IASC, 2007.
11. Roberts, B., Ocaka, K. F., Browne, J., Oyok, T., & Sondorp, E. (2009). Factors associated with post-traumatic stress disorder and depression among internally displaced persons in northern Uganda. BMC Psychiatry, 9(1), 23.
12. World Health Organization (WHO). Building Back Better: Sustainable Mental Health Care after Emergencies. Geneva: WHO, 2013.
Directeur & Encadreur
Directeur: Prof Polepole Prof POLEPOLEEncadreur: KAHATWA Dr SERGE
Status
Décision ou observation:Feu vert:
Déposé : NON
Défendu: NON
Finalisé: NON
